vendredi 27 avril 2012

Vendredis du Vin # 45: de l'art ou du cochon?

Déjà que le mois d'Avril n'a pas été très facile à supporter avec une météo de novembre, et une campagne électorale au raz des pâquerettes, voilà que Véronique du Mas Coris nous donne un sujet... pas facile sur lequel méditer pour les Vendredis du Vin !!!


"Si le vin était un tableau, de quel auteur serait le tableau?
Ou quel vin pour vous faire vibrer en admirant une oeuvre?
Sentiments, impressions, ressentis..."


Mais je l'en remercie!
Nous devons prouver que nous ne sommes pas QUE des alcooliques anonymes que seules les discussions sur le sans ou avec soufre fassent réagir ;-)

Moi, j'ai plein de sentiments, d'impressions de ressentis... pas toujours avouables! Devant les belles choses quelles qu'elles soient...
Ma maison est pleine de tableaux, des vrais tableaux fait avec des vrais pinceaux par des vrais peintres!
Je n'ai pas la prétention d'y connaître quelque chose en peinture...
J'aime ou j'aime pas...
Mon papa est un artiste, un vrai, qui peint, qui sculpte, qui dessine, qui crée...
Alors nous (ma soeur, mon frère, ma mère et moi!), avons toujours eu un petit sentiment de "j'm'y connais rien et j'ose pas trop dire ce que j'en pense sous peine de passer pour un qui s'y connait rien!!!"
On a donc tendance à faire confiance au chef et s'il nous dit que c'est beau, que c'est bien fait que... alors on y croit! Parce qu'il nous explique tout: le coup de crayon, les couleurs, les formes et même l'histoire et la vie de l'artiste! Du coup, on s'attache et on aime! Parce qu'en peinture comme dans le vin, c'est important de savoir d'où ça vient, de qui et pourquoi!
Alors pour apprécier un tableau et vibrer devant une oeuvre, rien de tel qu'un vin qu'on aime vraiment et qu'un vigneron qu'on aime vraiment!
Symbiose parfaite!

Pour partir à la pêche, rien de tel qu'un Poquelin 2011!

Et là j'ouvrirai bien une bouteille d'Épreuve 2010!

Dessins volés dans un petit carnet...! Chut... ! (par F. Duffit)


mercredi 18 avril 2012

La vie est revenue dans nos vignes!

Après la diffusion du documentaire "la mort est dans le pré", les réactions sont nombreuses sur le net... Plus ou moins enflammées, plus ou moins censées et plus ou moins réfléchies, les réactions sont là...

Il est vrai que l'on ne peut être que touché par ces agriculteurs ou ces viticulteurs qui ont osés témoigner et dénoncer un système qu'il sera difficile de faire flancher (car il faut bien être réaliste...).
Alors on cherche un bouc émissaire.
Ce serait la faute des banques: les agriculteurs seraient trop endettés et n'auraient plus le choix? ...
Ce serait la faute des fabricants de produits qui savaient qu'il vendaient de la mort en bidon...
Bref, c'est la faute de tout le monde.
Évidemment, dans ce reportage, on parle timidement de l'alternative bio...
L'agriculture bio et ses méthodes feraient-elles encore plus peur que les produits chimiques???
C'est à croire que oui.
On hésite à se convertir en bio... Mais on n'hésite pas à utiliser des produits qui font mourir...
J'avoue ne pas trop comprendre en fait.

Mais se convertir en bio c'est prendre conscience de tout cela.
C'est accepter une remise en question.
C'est accepter de dire que l'on a pu faire des erreurs.
C'est accepter se voir foutre de sa figure.
C'est accepter d'avoir des vignes pas toujours très bien "tenues".
C'est accepter qu'une belle vigne c'est pas forcément une vigne avec des rendements à 100 hecto/ hectare...
C'est accepter d'aller à l'encontre de toutes les idées reçues.
C'est accepter de faire des erreurs.
C'est accepter d'être un peu seuls des fois.
Et c'est accepter d'apprendre, de poser et de se poser des questions, de ne pas savoir.
C'est accepter qu'on n'aura pas forcément réponse à tout...

Alors évidemment, quand on sort d'une agriculture chimique qui a réponse à tout... ce n'est pas très facile...
J'avoue qu'on n'avait pas réfléchi à tout ça, nous, quand on a décidé, sur un coup de tête, de passer en bio. On a eu peur, on a tout arrêté comme ça, du jour au lendemain...
Et nous n'avons jamais, jamais regretté...

mardi 17 avril 2012

Eau sauvage!

Que doit-on penser d'un système agricole qui tue ses principaux utilisateurs?
Telle est la question que se pose le réalisateur du documentaire qui va passer ce soir sur France 2 "la mort est dans le pré"...
Ce n'est pas une question très nouvelle...
Ce n'est pas un problème que l'on ignore...


Mais on se rend bien compte en ouvrant un peu les yeux en ses périodes printanières que les produits chimiques ont encore le vent en poupe et que les banques sont encore les grandes victorieuses d'un système bien rôdé...
Attention, je ne fais pas de politique. Je ne suis pas anticapitaliste, je ne suis pas Mélanchoniste, je ne suis pas très Joly et encore moins révolutionnaire... Je suis juste la femme d'un vigneron un peu hypocondriaque (pas lui! moi!) qui a vu son mari tombé dans un drôle de coma après qu'il ait passé dans ses vignes, une de ces merdouille  dite miraculeuse, il y a maintenant 15 ans...
C'est vrai qu'on s'était bien endetté pour monter notre petite affaire, et qu'il fallait faire du vin, beaucoup de vin pour vendre et rembourser... Mais un jour on se dit que notre vie est quand même un peu plus importante, et puis on a la trouille de mourir ou de tomber malade...tout simplement...
Alors quand on nous dit " vous êtes courageux de travailler en bio!"... Moi je répondrai plutôt, qu'au contraire, on l'était pas assez pour continuer d'employer ces produits chimiques...

Aussi, comme tous les ans à la même époque, je ne peux pas m'empêcher de me mettre en colère quand je vois les communes qui continuent d'ordonner à leurs employés de désherber les trottoirs et tous ces petits endroits où pourraient pousser le moindre petit brin d'herbe...
J'avoue, je ne comprends pas encore et je ne comprendrai décidément jamais...
L'herbe serait-elle plus jolie en orange?
Le vert serait-il la couleur à bannir?
C'est un mystère...
Et si vous avez la réponse à cette question, merci de m'en informer. J'aimerai comprendre, vraiment!

Pourquoi Delon?
Pourquoi pas? Il est très beau, non? !!! Et parce qu'il utilise "eau Sauvage" et qu'il vaut mieux être un peu sauvage que trop bien dressé...à mon avis... !
Et en plus mon blog, depuis son déménagement, "soufre" d'un manque terrible de visite, alors je dois le bouster un peu ;)

dimanche 8 avril 2012

Les vins naturels...en voie de Grande distribution!

Voilà que la polémique gonfle, gonfle, gonfle sur la toile...
On essaie de comprendre, on s'interroge, on s'indigne, on est dans l'incompréhension la plus totale!
En effet, les vins "naturels", tellement décriés (parce qu'il faut toujours en vouloir à quelqu'un, ça déculpabilise, ça fait parler, ça entretient le mythe!), et réservés jusque là à une production microscopique de vignerons talentueux ou un peu fous (parfois même les 2), se verraient "récupérer et seraient sur le point de devenir un marché lucratif en destination de la Grande Distribution!
Des grandes marques, qui ont étudiés le marché, ont du s'apercevoir que la niche pouvait devenir lucrative, très lucrative.
Alors on se lance dans la production de vins natures à grande échelle!
Ou plutôt de vin sans soufre...
Tant pis si le raisin n'est pas bio, tant pis s'il n'y a plus d'éthique, tant pis si on se fout de la figure du consommateur...il ne le saura pas forcément.
Tout est tellement flou et difficile à comprendre dans le monde du vin, qu'on continuera dans ce sens en ne disant que ce que l'on veut vraiment dire...
On va même jusqu'à garantir le vin, comme chez Darty et le contrat de confiance! Vous achèterez un vin dit "naturel" et vous aurez une garantie "no déviance"...!
Et bien moi, je vous dit: foncez!
Ici, jamais je ne pourrai vous fournir une telle garantie...
Quand le vin est vivant, c'est qu'on ne l'a pas tué et qu'il est libre d'évoluer. En général, il est assez sympa et il évolue dans le bon sens avec des hauts et des bas jusqu'à son apogée!
Mais apparemment, on ne veut plus de ça...On veut être certain d'offrir au consommateur ce qu'il attend...
Je reste un peu sceptique: comment peut-on savoir ce que chacun attend de la bouteille.
Bref, ce dont on est sure, c'est que le vin n'aura pas de déviance... encore faut-il savoir ce que l'on veut dire par déviance! Le simple fait d'être un Beaujolais est une déviance pour certain ;)

Je sais, je parle, je parle, toujours et encore...!
Les vignerons sont souvent des loups entre eux... Je ne suis pourtant pas persuadée qu'il faille faire crever ou rabaisser l'autre pour survivre ou vivre mieux...
Ce n'est pas en disant à l'autre qu'il est laid qu'on devient beau!

Alors vous ferez votre choix, en bon consommateur que vous êtes en connaissance de causes.
J'ai fait le mien.

Pour info: Le Poquelin et le Moulin à Vent 2011 sont en vente. Ils sont issus de raisins bio, d'un rendement de 18 hectolitres à l'hectare pour le premier et 35 pour le deuxième... J'entends déjà certains me dire que ce sont des rendements trop faibles et patati et patata...
Pour plus de transparence, les analyses de tous nos vins sont disponibles sur simple demande...
Les commentaires de dégustation sont ceux de l'oenologue et vous vous ferez votre propre avis en les dégustant!






lundi 2 avril 2012

C'est lundi...

Il y a des jours comme ça que l'on déteste.
Moi je déteste le lundi!
ça m'est venu comme ça un jour... c'était un lundi je crois...
Pourquoi le lundi ??... Parce que c'est le lendemain du dimanche et que le dimanche, c'est le lendemain du samedi!
Et puis surtout c'est la veille du mardi et ce jour là... le mardi... on doit vivre avec notre lundi... qui peut nous rendre le mercredi et le jeudi tout aussi désagréable...
Bref, le lundi, il peut tout simplement nous rendre la semaine horrible.
Alors je vous propose d'enlever le lundi pour toujours attaquer la semaine comme on l'a terminée!





dimanche 1 avril 2012

Vendredis du Vin # 44 : Régalades et rigolades en Val de Loire

Pour ce dernier Vendredi du mois, Anne Graindorge nous emmène pique niquer sur les bords de Loire.
Je ne connais pas très bien cette région, alors je suis heureuse de pouvoir y aller, même virtuellement!
Me voilà toute exitée, telle une gamine...Je prépare mon sac de voyage, légèrement... je ne resterai pas longtemps, j'ai pas mal de boulot ici, moi !!!
Qui vient avec moi?
Allez... si... viens, on reste pas longtemps, promis!
On se trouve un p'tit coin tranquille, on étale la nappe à carreaux dans l'herbe, on ouvre le panier : j'ai amené un assortiment de fromages de chèvres de chez Linda et du bon pain bio de chez Aurélien!
On l'ouvre cette bouteille? oui?
Et là... on ne parle plus...Y a plus besoin de parler... Quand c'est bon, y a plus rien à dire!
Sauf peut être que je serai bien restée un peu plus longtemps ici... On était bien!